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Amaury Mulliez : "L'AFD va mieux appréhender les risques financiers liés au changement climatique"

L’Agence française de développement a récemment mené une étude sur l’exposition de ses emprunteurs aux impacts du dérèglement climatique.
Objectif : réduire les risques financiers et mieux accompagner ses partenaires. Amaury Mulliez, directeur exécutif des risques à l’AFD, nous en dévoile les contours.

Vous avez mené une étude sur l’exposition aux risques climatiques physiques du portefeuille de l’AFD. En quoi consiste-t-elle ?

Depuis la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, les établissements bancaires doivent analyser leur exposition aux risques liés au changement climatique. Il s’agit de savoir si la situation financière de leurs emprunteurs peut être fragilisée par des aléas climatiques de type cyclone, précipitations extrêmes, stress hydrique, stress thermique ou hausse du niveau de la mer.

En 2018 nous avons dirigé une étude sur les risques liés à ces cinq aléas dans nos pays d’intervention. Elle a consisté à géolocaliser les actifs de nos emprunteurs – entreprises, Etats, collectivités locales, institutions financières, fonds d’investissement – et à évaluer leur exposition à chacun des aléas : dès lors qu’une de ses activités le classaient parmi les 10 % des emprunteurs les plus exposés, l’emprunteur se voyait attribuer un point d’attention.

L’exercice a été mené sur un échantillon représentant 20 % des emprunteurs et 80 % de l’encours, soit environ 25 milliards d’euros.