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Au Cameroun, la détresse des producteurs de tomates face au Covid-19

Le visage grave, Jean Woulabonn observe ses tomates, s’arrêtant sur la pourriture qui les ronge. Le chef de culture parle d’« hécatombe » et rappelle qu’en sept années de gestion de l’exploitation, il n’a jamais dû faire face à une telle perte.

A ses côtés, Dorcas Ther Andjick, l’épouse du propriétaire de cette plantation de six hectares à Nyokon II, un village du centre du Cameroun, chiffre le désastre : plus de 8 millions de francs CFA (plus 12 200 euros) investis, plus de 7 millions de francs CFA de dettes, des arriérés de salaires pour la dizaine de travailleurs, une récolte « foutue »… « Au début, on vendait à perte. On a préféré laisser les fruits pourrir au champ, résume-t-elle. Et tout ça à cause du coronavirus… »